L’amertume est l’une des caractéristiques les plus connues de la bière, mais aussi l’une des plus mal comprises. Elle ne résume pas le goût d’une bière, mais elle en fait partie lorsque le brasseur souhaite créer un certain équilibre aromatique. Comprendre l’amertume, c’est comprendre un élément du langage brassicole.
Dans la plupart des bières, l’amertume provient principalement du houblon. Cette plante, utilisée en brasserie depuis des siècles, apporte des composés appelés acides alpha. Lorsqu’ils sont chauffés pendant l’ébullition, ces acides se transforment et donnent cette sensation légèrement sèche, plus ou moins marquée selon la recette. Le brasseur ajuste alors la quantité, la variété et le moment d’ajout du houblon pour définir l’intensité finale.
L’amertume joue un rôle d’équilibre. Elle vient répondre aux sucres naturels issus du malt. Une bière peut donc être plus ou moins amère non pas pour être “forte”, mais pour atteindre une harmonie souhaitée par le brasseur. Dans les lagers comme Asahi Super Dry ou Peroni Nastro Azzurro, l’amertume est discrète, apportant une sensation nette et précise. Dans d’autres styles, comme certaines ales britanniques ou les IPA de la gamme Upside Down, elle peut être plus expressive, en fonction des houblons sélectionnés.
Enfin, l’amertume se mesure à l’aide d’un indicateur technique appelé IBU (International Bitterness Unit). Il ne traduit pas une sensation, mais un niveau théorique. Deux bières affichant le même IBU peuvent sembler différentes, car l’équilibre général dépend aussi du malt, du corps ou même du gaz.
L’amertume n’est donc pas une question de puissance, mais de construction aromatique. C’est un outil parmi d’autres, utilisé avec plus ou moins d’intensité selon l’identité recherchée. Elle participe à la diversité des styles que représente le portefeuille d’Asahi France, sans jamais définir à elle seule l’expérience finale.